L’avant-course

C’est avec un peu d’appréhension que Yves, Jean-Pol et moi nous rendîmes à Hamoir pour participer au terrible trail « La Bouquetin 2015 ». Ce dernier est considéré comme un de plus beaux mais aussi un des plus durs de Belgique.
Arrivés assez tôt, on récupère notre dossard et patientons jusque 12h30 et le départ en groupe vers la gare.

La course

Photos-000110 minutes de train, et puis voilà la meute est lâchée.

Sans s’en douter, on va commettre un grosse erreur dès le départ !

En effet, comme on a décidé de la faire « cool », on démarre dans les derniers et on avance sans aller trop vite. Les 6 premiers kms sont vallonnés mais pas trop compliqués. Si ce n’est une grosse descente glissante où on doit se tenir à des cordes.

La Ravine… oui c’est bien le bon chemin ?

Une fois en bas on suit un petit chemin qui nous amène vers LA grosse difficulté, la montée d’une ravine escarpée. C’est plus de l’escalade que de la course à pied, mais bon. Et c’est là qu’on se rend compte de notre erreur car en bas de la ravine, on rejoint quasi tous les traileurs devant nous, mais ce passage se fait en file indienne et il nous faudra plus d’une demi heure pour pouvoir arriver au sommet.

Et là… on se retrouve seul car toutes les équipes devant sont déjà bien loin.
On repart mais déjà la boue commence à peser… Rares sont les chemins où on peut courir sans glisser. Après une belle descente on se retrouve au centre d’une espèce de chemin parsemés de racines, d’arbres en travers et où la boue nous arrive aux chevilles… vraiment dur dur et le moral n’y est déjà plus de trop.

La sapinière: fallait pas avoir le vertige

Arrivés au bout, on se dirige vers une sapinière avec une nouvelle côte impressionnante, mais c’est plus facile car avec les épines on sait grimper sans glisser.Photos-0002
Quelques centaines de mètres après le sommet, on doit redescendre cette sapinière à présent. De mon côté, ça passe plus ou moins, mais Yves qui souffre un peu de vertige éprouve vraiment des difficultés à rejoindre le chemin en bas. Il s’est en plus fait une légère entorse, ce qui n’arrange pas les choses. Je lui pose la question de voir s’il veut qu’on arrête là, mais sa volonté sans faille veut l’amener jusqu’à l’arrivée.
La suite c’est encore 2 terribles grimpettes vraiment très difficiles, surtout après tout ce qu’on vient de passer.

Le soleil est en train de se coucher…

Ce qui nous inquiète surtout, c’est l’heure, on en est déjà à plus de 3h30 de course. Et le soleil commence à se coucher. Il faut à présent absolument rejoindre la ligne d’arrivée.

Tels des robots (ou zombies…) sans trop parler on essaye vaille que vaille d’avancer dans les bois de plus en plus sombres. Un moment on aperçoit les lumières de la ville tout en bas. On se dit que ça va encore être compliqué d’y descendre. Heureusement, en bas d’une descente très boueuse, un organisateur nous dit de suivre la route pour rejoindre l’arrivée. Les 2 derniers kms étant trop dangereux dans le noir.
C’est donc après un peu plus de 4h30 de course que nous atteignons l’arrivée. Nous sommes tellement vidés que en oublions même de passer par la ligne… Par conséquent pas de trace de notre équipe dans le classement officiel malheureusement.Photos-0005

Conclusion

Un seul mot me vient en tête : dur, très dur et vraiment dangereux par moment. Je pense que nous n’étions pas encore prêt pour un trail de cette envergure. Maintenant, avec 2 jours de recul, je me dis que malgré tout cette expérience à 3 fut une belle aventure humaine dont je me souviendrai encore longtemps.

La bouquetin 2015 une vraie aventure !