Hello les amis, voilà un bail que je n’avais plus écrit sur le blog. …Faut dire qu’il ne se passe pas grand chose dans le monde du running ces temps-ci, n’est-ce pas ?

Depuis 2013, le printemps pour moi est synonyme de défi. Je suis souvent en forme à la sortie de l’hiver, et avec le retour des beaux jours, c’est la meilleure période pour me lancer dans des nouvelles aventures.

Mais ça c’était avant ce foutu printemps 2020 et l’arrivée du désormais célèbre coronavirus alias COVID-19.

La solitude du coureur

Au début du confinement, je sortais d’une très belle course au HuyFor’trail et j’ai continué sur ma lancée en enchaînant les grosses sorties côtes. Je pense que sur les 2 dernières semaines de mars, j’étais pas loin des 2000m de D+. J’ai ensuite eu un petit coup de mou après la découverte du parcours rouge permanent d’Amay .

Après cette sortie, j’étais un peu enrhumé et avec toutes les infos alarmantes qu’on entendait partout, j’ai quand même un peu angoissé. On lisait partout des récits glaçant de gens ayant été infectés, les hôpitaux s’engorgeaient de plus en plus.

Et puis rien à faire, à force d’entendre tout et n’importe quoi, de voir que les « non runners » accusaient les coureurs de propager le virus en respirant fort, c’était vraiment bizarre. A chaque sortie, j’avais un peu l’impression de braver un interdit « moral ». Sans fondement vu qu’en Belgique le sport en solo était autorisé. Bref j’ai vraiment ressenti une profonde solitude dans ma pratique sportive durant ce début de printemps 2020.

Marche et canitrail

Avec la crise qui s’empirait, je me suis quand même demandé si au final les sorties running n’allaient pas être interdites aussi. J’ai donc commandé un vélo elliptique pour continuer à m’entraîner « au cas où ». Aussi, comme j’ai la chance de vivre à la campagne à côté d’un champs en forte pente, je m’imaginais déjà en faire 20 fois le tour pour avoir ma dose de course pieds ! Heureusement, les mesures du gouvernement ne m’ont jamais obligé à en arriver là 😉

Par contre, j’ai clairement décidé de diminuer l’intensité de mes sorties. Plus question de m’épuiser de manière inconsciente. Je ne ferai plus que de l’endurance fondamentale pour renforcer mon système immunitaire et non pas l’inverse. Et le meilleur moyen pour y arriver ça a été de me mettre au canicross !

Équipé d’un baudrier, j’ai ainsi multiplié les sorties avec mon chien croisé mi Dobermann/ mi Bouvier Bernois. Au départ, j’avoue que ce n’était pas facile du tout. Django s’arrêtait toutes les 30 secondes pour renifler à gauche et à droite. Mais au fil des sorties, il a commencé à comprendre ce que j’attendais de lui et s’arrête à présent beaucoup moins. J’ai aussi progressivement augmenté le kilométrage. Au début, on faisait max 5-6km, mais au jour d’aujourd’hui on est quasi à 10km et 250 D+. Un beau petit canitrail 😉

Par contre, pas le choix, je dois y aller quand il fait frais. Dès qu’il fait un peu trop chaud, Django souffre vite de la chaleur.

Pour ceux qui me suivent sur strava, vous avez pu remarquer qu’au niveau marche, ça y allait aussi. Je marche environ 45km/semaine avec Django et l’air de rien, ça fait du bien car mes parcours sont rarement tout plat…

Elliptique et renforcement musculaire

A côté de ces sorties en foret avec mon fidèle compagnon, j’ai programmé une séance d’1h d’elliptique par semaine. Je l’avoue, ce n’est pas gai du tout, mais je pense qu’au final, l’exercice est intéressant. Il permet de travailler un grand nombre de muscles, pas seulement les jambes. Et au niveau cardio, je suis en plein dans ma zone « brûlage de graisses ».

Et finalement, j’ai enfin su caler des séances de renforcement musculaire (chaise, squats, gainage) et d’étirements dans ma semaine. Si le confinement a permis une chose positive dans ma pratique c’est bien celle-là. Avant, je n’arrivais vraiment pas à me conditionner à intégrer ces séances, et je me blessais régulièrement. A présent, je ne ressens aucune douleur : ni au mollet, ni au genou, ni aux tendon d’Achille qui étaient mes points faibles. Il y a du positif aussi finalement dans ce printemps 2020…

Et le niveau dans tout ça ? Avec le test sur le jogging du confinement, ce n’est pas si mal. Courir majoritairement en endurance fondamentale ça fonctionne !

La fin du confinement ?

A l’heure d’écrire c’est lignes, le temps est au déconfinement, la pandémie semble s’essouffler. La vie va-t-elle reprendre son cours « normal » ?

Si vous voulez mon point de vue, je ne le pense pas (à court terme peut-être mais pas sur le long terme) et j’irai plus loin, je ne l’espère pas.

Cette période m’a permis d’être plus proche de mes enfants. Même si j’aurai voulu en faire plus par rapport à l’absence de scolarité. J’ai vraiment apprécié de vivre en mode plus « low », sans devoir prendre ma voiture 25 fois par jour pour aller à gauche et à droite.

Ce confinement m’a vraiment ouvert les yeux sur le non sens de la vie « d’avant ». Sans cesse sous pression, ou j’avais l’impression que « ça ne s’arrêtait jamais ».

On change ?

En effet, le monde qui nous a confronté à ce virus est profondément malade: destruction des habitats de la faune, pollution, déchets, changements climatiques… Et j’en passe… Le monde « d’avant » était bien sombre et c’est plus que le moment d’écrire le monde « d’après ».

Mais, les puissants de ce monde nous laisseront-ils ce choix ? Une chose dont je suis sur, c’est que ce printemps 2020 annonce les prémices d’une décennie bien sombre si nous continuons dans cette voie mortifère.

Tout ça nous éloigne du running, objet principal de ce blog mais cette période « hors du temps » a permis à beaucoup de personnes de se poser un tas de questions sur le fonctionnement du monde avant-Covid. Espérons que cette prise de conscience nous mène sur la voie de jours meilleurs. Loin de la sacro-sainte « croissance » et des impératifs financiers qui nous mènent à notre perte.

Une vie plus simple, plus saine. Où on a le temps de voir ses amis et sa famille, faire du sport sans devoir gérer un agenda de ministre. Travailler oui, mais sur les choses qui comptent vraiment et plus sur des futilités ou les « bullshit jobs » qui nous abrutissent.

Une vie proche de la nature ou l’être humain prend sa place parmi celle-ci et non plus en l’écrasant. C’est vraiment tout ce que j’espère pour les mois et les années à venir.